Nos producteurs locaux
Notre visite chez Bord à Bord
Fin septembre 2023, nous avons eu le plaisir d’être accueillis chez Bord à Bord : une entreprise située à Roscoff et Taulé qui transforme des algues fraîches bio. Lors de cette journée, Bernard De Kerdrel, guide du littoral, nous a fait découvrir l’univers des algues sur l’estran de Roscoff.
À la différence des autres plantes, comme par exemple la salicorne ou la criste marine, les algues n’ont pas de fleurs ni racines mais des crampons. On trouve des algues et microalgues partout où la lumière est présente (y compris dans les nuages !) car elles opèrent la photosynthèse, produisant par-là 50 à 70 % de l’oxygène de la planète. Le « goémon » (mot d’origine galloise) ou « varech » (mot d’origine scandinave) sont des noms généralistes qui désignent souvent des grandes algues brunes que l’on retrouve couramment dans la laisse de pleine mer. Ces algues d’épave ont deux rôles majeurs : elles sont source de nourriture pour quantité d’animaux à la plage, et elles sont le premier rempart de protection de la dune.
Il y a 27 ans, Henri Courtois a fondé Bord à Bord « pour faire aimer manger les algues » ! Ce n’est pas un hasard si l’entreprise se situe à Roscoff car c’est dans le Finistère nord que se trouvent les plus grands champs d’algues du littoral atlantique, y abritant près de 800 espèces. La Bretagne est ainsi restée la première région productrice d’algues en France depuis le 14e siècle. Intéressantes sur le plan culinaire pour leur variété de textures, de couleurs et de saveurs, mais aussi des bienfaits qu’elles peuvent apporter à notre santé et notre environnement, les algues ne vont cesser de vous fasciner !
Bord à Bord se fournit principalement avec des pêcheurs à pied professionnels qui, lors des grandes marées, cueillent des algues sauvages à la main sur le littoral. De manière complémentaire, l’entreprise travaille avec des algoculteurs bretons et portugais qui cultivent des algues en pleine mer ou en bassin d’eau de mer à terre. L’algoculture peut être perçue comme une méthode alternative à la cueillette des algues sauvages car elle permet notamment de limiter la pression sur la ressource naturelle. Après avoir été fraîchement récoltées, les algues sont lavées dans des bassins d’eau de mer filtrée à l’atelier de Roscoff. Certaines sont ensuite séchées à basse température, d’autres salées avec du sel gris sans additifs puis stockées au frais. Les algues sont ainsi affinées et peuvent être conservées pendant plusieurs mois. Elles sont ensuite transformées dans l’atelier de Taulé en produits alimentaires : tartares d’algues, pestos, confits, algues sèches ou encore salade nomade d’algues. Laitue de mer, nori, wakamé, kombu royal, dulse et spaghetti de mer sont les six variétés d’algues utilisées par Bord à Bord comme ingrédients principaux de leurs recettes.
Les algues utilisées dans les produits Bord à Bord sont labellisées « bio ». Cette certification encadre leur cueillette, culture et transformation, en portant une attention particulière à :
• la qualité de l’eau : les algues doivent être récoltées ou cultivées dans des zones de Haute Qualité Environnementale.
• la gestion durable de la ressource : cueillette manuelle, respect de la saisonnalité de chaque espèce ou encore de la taille de coupe selon la maturité des algues.
Bord à bord va encore plus loin en faisant analyser l’éventuelle présence de métaux lourds et contrôle la radioactivité de leurs zones de récolte.
Sur le plan culinaire, les algues marines vertes, rouges et brunes se trouvent à mi-chemin entre légume et condiment. D’après Bord à Bord « leurs arômes subtils évoquent des saveurs marines d’huître et de crustacés, mais aussi des arômes terrestres d’oseille et de champignons ». Les algues sont aussi intéressantes d’un point de vue nutritionnel car elles sont source de protéines, minéraux, oligo-éléments, fibres, vitamines, anti-oxydants ou encore oméga 3 et 6. Cependant, pour apprécier les intégrer à notre alimentation elles doivent tout d’abord apporter du plaisir et de la diversité dans l’assiette, nous suggère Bernard : « car si ce n’est pas bon au goût, on n’en mangera pas ! »
Les algues fraîches sont utilisées dans l’alimentation asiatique depuis des millénaires. Autrefois en Bretagne, les algues faisaient partie du quotidien des habitants du littoral. Elles étaient utilisées pour amender les cultures, pour en extraire la soude et l’iode, le goémon était brûlé pour faire la cuisine, se chauffer, ou encore pour servir de matelas. Pendant la guerre, les algues étaient consommées tous les jours et servaient de fourrage pour les chevaux. De nos jours, elles servent aussi comme agents de textures dans l’agro-alimentaire (ex : agar-agar), mais aussi dans l’industrie pharmaceutique ou encore dans la recherche médicale.
Sur le plan environnemental, les algues présentent des rôles majeurs et souvent méconnus : elles sont le premier maillon des chaînes alimentaires marines et fixent quantités de CO2. Elles constituent des habitats importants pour tout le monde animal. Les algues marines restent un monde à explorer avec toutes les ouvertures que cela implique.
Vous avez peut-être déjà mangé des algues Bord à Bord à la table d’un restaurant (les chefs les incorporent subtilement dans une entrée, un plat, voir même un dessert) ? Cuisinez-les également chez vous, des recettes simples et savoureuses sont accessibles en ligne sur le site internet de Bord à Bord. Vous pourrez aussi y retrouver l’actu des algues ou encore des guides de bonnes pratiques. Enfin, retrouvez les produits Bord à Bord dans nos magasins Finisterra !
Source : Bord à bord
© SA Finisterra
Virgile Bleunven, ferme de Vourc'h Vras (Plabennec - 29)
Qui es-tu ?
Je suis Virgile Bleunven, éleveur de porcs bio à la ferme de Vourc’h Vras à Plabennec. Auparavant, la ferme appartenait et était gérée par mes grands-parents puis par mon père, selon un modèle d’agriculture conventionnelle, d’abord en polyculture-élevage de bovins et porcs, puis de porcs uniquement. De mon côté, j’ai toujours travaillé en tant que salarié agricole. Lorsque j’ai repris la ferme familiale en 2018, je l’ai convertie en agriculture biologique. Depuis l’année dernière nous y travaillons tous les deux avec ma compagne Cécilia.
Peux-tu nous présenter ta ferme et ton travail ?
J’ai commencé en tant que naisseur-engraisseur, et depuis 1 an et demi je me consacre uniquement à l’engraissage de 250 cochons par an. Je dispose de 40 hectares de surface agricole utile sur lesquels je cultive :
- 20 ha de céréales (blé et orge) et protéagineux (pois) ce qui me permet d’être 100 % autonome pour nourrir les animaux.
- 15 ha de prairies sur lesquelles pâturent les vaches d’un collègue, ce qui permet de réaliser une rotation des cultures.
- 5 ha destinés à la culture du blé noir pour la consommation humaine.
À la ferme, nous faisons aussi un travail de revalorisation de déchets en circuit-court, puisque nous récupérons des céréales provenant de chez Biobleud (producteur de pâtes à tartes bio à Ploudaniel) et de la boulangerie bio Le Signor (située à Saint-Thonan), pour les donner à manger aux cochons qui opèrent alors leur rôle de recycleur.
Nos porcs sont envoyés à l’abattoir de Lesneven chaque semaine. Ils partent ensuite chez un boucher façonnier, certifié en bio via l’intermédiaire de l’éleveur, qui va chercher la viande, la découpe et la transforme pour que nous puissions la commercialiser. Je participe à la transformation de la carcasse en charcuterie : jambon blanc, saucisses, pâté de campagne, bacon, ... que je vends en direct sur les marchés et dans les magasins de producteurs/spécialisés en bio, sous-vide au rayon frais libre-service.
Peux-tu nous en dire plus sur la conversion de la ferme en bio ?
Le défi était de réduire la ferme à la bonne dimension, car les outils utilisés et la taille des élevages en conventionnel sont plus importants. Il a fallu refaire les bâtiments et trouver la bonne formule entre le travail, les revenus et les investissements pour s’assurer de notre viabilité économique. Le fait de passer en bio n’est pas plus compliqué qu’autre chose, mais il faut bien s’y prendre et faire les bons choix. Disposant d’un parcours officiel en agriculture, j’ai aussi pu bénéficier d’une aide à l’installation.
Pourquoi as-tu fait ce choix ?
Par conviction. Après avoir lu sur les méfaits de l’agro-industrie, notamment de l’élevage intensif de porcs et bovins, il était pour moi hors de question de continuer dans ce type de production. J’ai vécu sur la ferme quand elle n’était pas en bio et je n’étais pas d’accord avec le traitement des animaux. J’aspirais à des méthodes plus respectueuses du bien-être animal. En bio, par exemple, les animaux ont accès à un parcours extérieur.
La question environnementale constitue une autre raison de ce choix. La meilleure solution pour résoudre le problème des marées d’algues vertes nocives pour la santé et l’environnement que nous connaissons en Bretagne, est d’arrêter d’émettre du nitrate et de l’azote. Contrairement au modèle d’élevage conventionnel intensif, les méthodes d’élevage biologique le permettent.
La bio est aussi intéressante car c’est un laboratoire pour l’agriculture de demain, qui apporte des solutions pour se passer des produits chimiques phytosanitaires. À la place, nous appliquons des mesures préventives mécaniques comme la rotation des cultures, mais aussi le fauchage ou encore le recours à une densité de semis dans le sol pour prévenir l’apparition de ravageurs (insectes, maladies ou « mauvaises herbes »).
C’est aussi une agriculture dans laquelle les clients nous soutiennent par leur acte d’achat. En travaillant de manière vertueuse, l’offre des producteurs donne du sens à cet acte. En consommant bio ET local, vous œuvrez pour une agriculture plus durable, basée sur le respect de l’humain, de l’animal, et de notre environnement naturel.
Retrouvez les actualités de la ferme ici !
© Cédric Barbeyron
Cette interview a été réalisée dans le cadre de la campagne « Manger bio et local, c’est l’idéal » organisée par le réseau FNAB, du 15 au 24 septembre 2023.
Notre visite chez Tout feu, tout frais (Plabennec - 29)
Les adhérents de la Maison de la Bio 29 ont été invités à l’initiative de la société Brédial (Tout feu, tout frais) à visiter l’unité de production, l’occasion pour les salariés de Finis Terra d’échanger et de mieux connaitre les engagements de cet acteur local (Plabennec).
L’entreprise familiale promeut des recettes « comme à la maison » ! C’est-à-dire qu’avec des produits que l’on peut trouver dans nos placards. Exit les exhausteurs de goût, agent de textures, colorants ou autres arômes. Dans les recettes « Tout feu tout frais » vous ne trouverez aucun additif* ! Uniquement les saveurs naturelles des produits.
Et la réflexion que porte l’entreprise ne se cantonne pas qu’aux ingrédients, l’emballage est aussi un point essentiel. La barquette en fibre de coco permet de proposer un emballage 100% recyclable avec un film plastique fin facilement détachable et la fibre de coco est compostable.
Pour être mieux repérés dans nos rayons, les produits de la gamme Tout feu Tout frais vont se faire une petite beauté, nouveau packaging à venir bientôt !
© SA Finis Terra
Notre visite chez Biobleud (Ploudaniel - 29)
Fin mars dernier, une partie de l’équipe Finisterra s’est rendue dans les locaux d’un de nos producteurs locaux historique, Biobleud.
Biobleud, c’est une entreprise finistérienne 100 % bio, fondée par Michel Talabardon en 1991. Le nom fait référence à l’agriculture biologique avec « bio » et à la farine, « bleud » en breton. Traiteur sur les marchés, Michel a cessé cette activité en 2002 pour se spécialiser dans la fabrication de pâtes ménagères prêtes à dérouler. À l’origine située à Bourg-Blanc, l’entreprise a déménagé à Ploudaniel en 2015 dans un bâtiment éco-conçu avec du bois local. En 2019, le bâtiment s’agrandit pour tripler les capacités de production. Les locaux font aujourd’hui 3600m² et l’entreprise compte 37 salariés répartis entre la production (Boulangers, Conduite de ligne, Conditionnement) et dans les fonctions support (Logistique, Recherche et Développement, Commerce, Marketing, Qualité, Gestion). Vefa et Emmanuelle sont aujourd’hui à la tête de l’entreprise.
L’entreprise Biobleud a été labellisée BIOed (Bioentreprisedurable) en juillet 2018, label RSE (responsabilité sociétale et environnementale) des entreprises de la bio. Depuis ses débuts, Michel Talabardon avait à cœur de préparer des produits sains pour ses clients tout en préservant la planète et portait une attention particulière au bien-être de ses salariés. Cette démarche RSE est depuis toujours dans l’ADN de l’entreprise. Elle a été coconstruite par l’ensemble de l’équipe, il y a d’ailleurs un comité RSE composé d’une personne par service qui se réunit chaque semaine, et une journée par an, tous les membres de l’entreprise se rassemblent autour d’un thème dédié à la démarche RSE. Biobleud agit pour la protection de la biodiversité et a été labelisée ENVOL pour son engagement volontaire pour l’environnement. L’entreprise est également devenue refuge LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) pour la faune et la flore, des nichoirs pour les oiseaux et une mare ont, entre autres, été installés dans les jardins de la société. Suite au bilan carbone de l’entreprise réalisé en 2019, de gros efforts ont été effectués sur la réduction des déchets pour réduire l’impact de l’activité. 92% des déchets ont d’ailleurs été revalorisés. Par exemple, les déchets organiques sont envoyés à un producteur de porc, Virgile Bleunven de la ferme de Vourc’h Vras à Plabennec, bien connu de Finisterra puisque ses produits sont référencés dans les rayons de certains magasins de la coopérative.
Les relations entre la coopérative Finisterra et Biobleud ne datent pas d’hier puisqu’elles ont démarré dès les débuts de la marque. Certains d’entre nous se souviennent encore des pâtons à rouler soi-même de forme rondes et dentelés. Aujourd’hui, les gammes ont bien évolué, les pâtes sont prêtes à être déroulées et il y en a pour tous les goûts : des pâtes à pizza, feuilletées, brisées, pur beurre, végétales ou sans gluten. La marque a, elle aussi, évolué, puisque en 2022, la charte graphique a changé afin de rendre le logo plus visible, de parler des engagements de la marque et de mieux identifier la (courte) liste des ingrédients pour la plupart d’origine France et toujours 100 % bio.
© Cooklicot
Les Bonnes Herbes de Kerlaoudet (Guiclan - 29)
La coopérative Finisterra et les producteurs locaux entretiennent des liens étroits qui s’inscrivent dans une dynamique vertueuse. D’un côté, en approvisionnant régulièrement les magasins, les producteurs ont la possibilité de multiplier leurs débouchés. De l’autre, la coopérative peut rendre accessible des produits biologiques et locaux de qualité aux consom’acteurs. Ces interactions permettent aux deux parties de vivre de leur activité, de se soutenir et de renforcer leur ancrage territorial. Nous profitons de la lettre d’information, An Delienn, pour permettre à nos producteurs locaux de prendre la parole. Isabelle et Loïc cherchent aujourd’hui à transmettre leur ferme, voici leur annonce.
ANNONCE : TRANSMISSION DE FERME
Nous sommes Isabelle et Loïc, producteurs à la ferme « Bonnes Herbes de Kerlaoudet » située à Guiclan. Nous fournissons en tisanes 8 magasins Biocoop au sein du réseau Finisterra depuis 2011. En 2023/2024, nous partons à la retraite et transmettons notre ferme. Nous souhaitons qu’elle continue de produire des plantes Bio aux consommateurs qui apprécient la qualité des plantes produites selon le cahier des charges des Simples (pas d’achat revente, cueillette manuelle, traction animale, …). La commercialisation est principalement assurée dans les magasins Biocoop et au marché de Kerinou à Brest.
La ferme est à reprendre dans son intégralité : maison d’habitation, 6.6 ha de SAU, herboristerie et matériel. La surface agricole permet une diversification. L’offre de reprise détaillée est présente sur les sites : Terre de Liens ou Répertoire Départ Installation de la Chambre d’Agriculture
Pour tout contact b.h.k(at)orange.fr.
© Isabelle Chaillou et Loïc Le Pollès, Les Bonnes Herbes de Kerlaoudet
Notre visite chez Canevet (Saint-Thégonnec - 29)
Canevet, c’est une histoire familiale, de passion et de plaisir qui débute dans les années 80 en même temps que nos premiers magasins de la coopérative Finisterra. Nous travaillons depuis les débuts avec cette boulangerie engagée et avons grandi ensemble. L’entreprise a été créée en 1986 par Philippe Canevet et a été reprise par son fils, Yves Canevet en 2015.
Depuis presque 40 ans, la boulangerie Canevet produit des pains au pur levain naturel à partir de céréales issues de l’agriculture biologique. L’entreprise a déménagé en 2008 dans les locaux actuels, et certains des salariés de la coopérative ont pu aller les visiter en octobre dernier.
Les locaux abritent un moulin à meule de pierre depuis 1992 et un espace de vente à côté de la partie production. Les céréales sont moulues dans le moulin sur une meule de pierre taillée à la main et provenant du Tarn. Les céréales sont déroulées entre les meules, cette technique traditionnelle permet la conservation du germe qui apporte vitamines et minéraux dans les farines. Ces farines fraîches sont utilisées dans la fabrication des produits proposés à la vente. L’utilisation de ces farines extra fraîches quelques jours après mouture garantit la présence des enzymes naturellement présentes dans le grain, favorables à la fermentation au levain naturel.
Récemment, l’entreprise Canevet a initié une démarche de Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE) en adhérant au Synabio. Leur objectif est d’aller vers le label Bioentreprisedurable (label créé par le Synabio) dont le référentiel est basé sur la norme internationale de référence en matière de RSE : ISO 26 000. Cette démarche permet de structurer certains domaines de l’entreprise, de faire connaître et de valoriser les savoir-faire en plaçant la RSE au cœur des métiers (conditions de travail, formation, impact environnemental, ...). Grâce à cette démarche d’amélioration, l’entreprise sera pilotée de façon toujours plus cohérente et pourra mieux communiquer, vers l’extérieur, ses engagements et ses valeurs. Les valeurs sociétales et environnementales ont en réalité toujours fait partie de leur ADN. Ainsi, la toiture solaire et le traitement des eaux usées par phytoépuration (un procédé naturel de filtration ou de dépollution par les plantes), leur vaut le prix du développement durable dès 2009. Aujourd’hui, à travers ses métiers de meunier et boulanger, la boulangerie Canevet initie des partenariats avec des coopératives naissantes de producteurs de céréales bio. Leur engagement se poursuit dans la création d’une filière de céréales bio en Finistère et plus largement en Bretagne. Pour cela, un site de collecte de céréales à Saint-Thégonnec est en projet, celui-ci permettra de faire le lien entre la sortie du champ et leur moulin. Cette filière permettra à terme de réduire largement leur empreinte carbone en s’approvisionnant en local et de créer des emplois dans la région.
On vous livre un petit secret, sur le nouveau logo de la boulangerie Canevet, changé en 2022, on peut y retrouver le graphisme de leur meule de granit.
© Canevet et SA Finisterra
Épis en folie (Irvillac - 29)
En mai dernier, nous sommes allés rencontrer Anne-Sophie Krauskopf et Laurent Marhic, paysans céréaliers et producteurs de pâtes. Laurent, après des études d’ingénieur agronome, a travaillé sur l’exploitation familiale pendant 5 ans. De sa formation lui est venu le déclic pour le bio. En 2019, il reprend la ferme à la suite de ses parents et décide de la convertir en agriculture biologique. Anne-Sophie, originaire d’Alsace, a passé 10 ans dans le secteur agroalimentaire après des études d’ingénieur dans ce domaine. Ensemble, ils décident de monter un projet à la ferme de A à Z, du champ à l’assiette : ce sera les pâtes ! Producteurs de céréales, ils ont déjà la matière première sur leur exploitation à Irvillac. Ils décident alors en août 2020 de faire un premier essai de pâte...concluant et commencent à commercialiser en février 2021. Avec plus de 95 ha de céréales, ils produisent du blé, de l’orge, du maïs, du colza, du sarrasin, de l’avoine dont la plupart est destinée à l’alimentation animale. Leur blé tendre sert pour la fabrication des pâtes avec une recette simple : eau, farine de blé et rien de plus ! N’ayant pas de moulin sur leur exploitation, la farine n’est pas encore faite chez eux, mais c’est en projet ! Pour le moment, les grains sont envoyés à la boulangerie bio Canevet qui moud les céréales et Anne-Sophie et Laurent récupèrent ainsi la farine.
Après 2 ans de conversion, ils sont depuis mai 2021 certifiés bio et ça c’est une bonne nouvelle pour la distribution en magasin.
Vous pouvez retrouver leurs excellentes pâtes dans nos magasins, en vrac ou en
conditionné et pour le plaisir de varier, il existe plusieurs sortes de pâtes aux noms très bretons !
Bretagne Viande Bio (Le Faouët - 56)
En mars dernier, nous avons rendu visite à des éleveurs de viandes biologiques à Glomel (22), Pierre-Yves et Adeline Mahé. Ils nous ont accueillis dans leur ferme de 30 hectares. Avant de se convertir dans l’agriculture biologique, Pierre-Yves était technicien de maintenance dans des usines d’eau potable et d’assainissement et Adeline travaillait dans une GMS. Ils ont repris la ferme des grands-parents d’Adeline louée à des tiers depuis 20 ans pour s’installer à titre principal en 2019. Ils ont dans leur exploitation 10 truies et un verrat, 10 vaches limousines et environ 50 brebis. Ils font partie du groupement 100% bio Bretagne Viande Bio qui leur permet de vendre leur production, et Pierre-Yves est membre du Directoire de cette coopérative.
La coopérative Bretagne Viande Bio, basé à Le Faouët (56), regroupe 500 producteurs de bovins, porcs, veaux, agneaux et lapins et travaille avec une trentaine de bouchers. BVB achète la viande aux producteurs et gère la relation avec les abattoirs et les transformateurs. L’objectif de cette coopérative est d’organiser l’offre, de maîtriser les volumes et les prix pour défendre les revenus de leurs producteurs et ainsi favoriser une pratique paysanne et biologique tout en faisant vivre les outils agroalimentaires de proximité du territoire breton. Leur cahier des charges est très strict en matière d’alimentation animale, par exemple 50% au moins de l’alimentation des porcs doit être cultivée sur l’exploitation. Chez Pierre-Yves et Adeline, la nourriture des cochons vient à 60% de la ferme et est 100% française. Autre critère du cahier des charges, une taille raisonnable de l’exploitation afin de maîtriser le temps de travail et de bons revenus pour les agriculteurs. Enfin un des critères essentiels du cahier des charges est le bien-être animal qui se traduit par le respect de 5 libertés individuelles (physiologique : absence de faim ou soif, environnementale : absence d’inconfort, sanitaire : absence de douleur, de blessure et de maladie, comportementale : liberté d’expression d’un comportement normal, mentale : absence de peur et de détresse). Le cahier des charges du bio va encore plus loin en ce qui concerne la santé (avec des animaux plus rustiques et plus résistants, utilisation de médecine alternative), le logement (les animaux ont la possibilité d’aller dehors) et enfin l’abattage des animaux (l’étourdissement des animaux est obligatoire). Dans les exploitations du groupement et notamment celle de Pierre-Yves et Adeline, le bien-être animal s’illustre par une absence de caillebotis, des box avec une sortie sur l’extérieur, des queues non coupées et des dents encore présentes, contrairement aux élevages conventionnels. Afin d’apporter un contrôle régulier sur le bien-être animal, des audits réalisés par l’OABA (organisme qui protège les animaux en abattoir) dans les abattoirs.
Toutes les viandes proposées dans nos rayons boucherie traditionnelle de nos magasins viennent du groupement de producteurs Bretagne Viande Bio.